à propos du Morne

Quand j’étais plus jeune, j’étais scoute. Nous étions le 11th Upper Plaines Wilhems. Nous allions camper souvent  au bord de mer pour apprendre à vivre en communauté et nous débrouiller pour faire les choses sans l’aide de nos parents.

Je me souviens des premiers camps à la cambuse. Je me souviens des crabes hermittes qui se protégeaient l’arrière-train mollasson avec une coquille de d’escargot. Mais il y avait aussi beaucoup de crabes ‘trouloulou’ qui venaient nous rendre visite la nuit. Il fallait aussi ajouter à cette terreur celle des raids nocturnes où ceux qui dormaient étaient barbouillés de dentifrice et de cirage !

Après avoir visité le camp des éclaireurs de Maurice au Morne, nous fûmes très impressionnés par leurs ‘gadgets’ en bambous ; même leurs tentes étaient à l’étage ; soutenues par de solides fondations en bambou de chine. Nous eûmes droit à notre ‘Jamboree’ l’année suivante sur le même lieu.

L’épisode du  scorpion est vrai : il a surgi de nulle part, alors qu’on venait de démonter notre tente. Il était énorme. On voit souvent des petits scorpions qui  se cachent dans l’écorce des arbres mais celui là était grand comme la paume de la main. Un des chefs avait remarqué que si nous utilisions l’écorce des filaos pour faire du feu, nous ne manquerions pas de les voir se ballader car c’était leur habitat.

Mon père m’avait aussi parlé de ce scorpion qui l’avait piqué autrefois à Curepipe. Il s’était caché, par hasard sur l’imperméable que mon père avait simplement placé sur l’avant-bras pour l’emporter. Un peu plus tard, il enleva l’imperméable et découvrit le scorpion sur son bras. Il  essaya de le balayer du revers de  la main mais c’était trop tard : l’aiguillon avait frappé en un éclair ! 

Le Morne était l’endroit parfait pour faire de l’astronomie dans les années 90. Le littoral était alors peu développé et il y avait peu de pollution lumineuse des établissements hôteliers. La voie lactée était très facilement visible.  Antarès est la supergéante rouge très visible au centre du Scorpion. Dans les chevaliers du  Zodiaque, Milau le chevalier du Scorpion nomme le coup de grace de ses aiguilles écarlates par l’Antarès : une attaque foudroyante qui perce le cœur de son adversaire.